Introduction
Cet article fait partie de notre série sur la gestion IT moderne, en complément de notre pilier sur la Cybersécurité et conformité en entreprise.
La gestion de parc informatique est au cœur des préoccupations des entreprises en 2025. Avec l’explosion des cyberattaques, la complexité croissante des infrastructures IT et des exigences réglementaires toujours plus strictes (RGPD, ISO 27001, loi REEN), la sécurité des équipements ne peut plus être reléguée au second plan.
Et pourtant, une erreur persiste : négliger les mises à jour régulières. Ces dernières sont pourtant l’une des protections les plus simples, efficaces et économiques pour sécuriser un système d’information.
Dans cet article, nous allons explorer en profondeur pourquoi la mise à jour de vos équipements est une étape essentielle de la gestion de parc informatique, comment l’automatiser et quels outils utiliser pour sécuriser durablement votre entreprise.
I. Qu’est-ce que la gestion de parc informatique ?
1.1 Définition
La gestion de parc informatique désigne l’ensemble des opérations liées à l’administration des actifs informatiques d’une organisation. Cela comprend :
- les postes de travail (ordinateurs, tablettes, smartphones),
- les serveurs et les équipements réseau (switchs, routeurs, firewalls),
- les périphériques (imprimantes, copieurs, écrans…),
- les licences logicielles,
- les données liées aux utilisateurs (droits, sessions, groupes…).
🎯 Objectif : assurer la performance, la sécurité et la disponibilité du parc tout en maîtrisant les coûts d’exploitation.
1.2 Pourquoi cette gestion est-elle stratégique en 2025 ?
Les cybermenaces se professionnalisent (ransomware-as-a-service, attaques ciblées), et les failles non corrigées constituent la première porte d’entrée des hackers.
Gérer son parc ne consiste plus seulement à “recenser le matériel”, mais à :
- auditer en temps réel les vulnérabilités,
- planifier les mises à jour de sécurité,
- détecter les équipements obsolètes,
- assurer la conformité réglementaire.
II. Mises à jour de sécurité : pourquoi sont-elles vitales ?
2.1 Un rempart essentiel contre les cyberattaques
Chaque jour, de nouvelles failles de sécurité sont découvertes dans :
- les systèmes d’exploitation (Windows, macOS, Linux),
- les navigateurs,
- les applications métiers (ERP, CRM, logiciels comptables),
- les firmwares d’imprimantes ou de routeurs.
Les mises à jour de sécurité (patchs) :
- comblent ces failles,
- empêchent les intrusions malveillantes,
- renforcent la stabilité du système.
🛑 Ignorer les mises à jour revient à laisser la porte d’entrée ouverte aux cybercriminels.
2.2 Des exemples concrets
- WannaCry (2017) : exploitait une faille non corrigée dans Windows. Des milliers d’entreprises ont été paralysées.
- PrintNightmare (2021) : une vulnérabilité dans le service d’impression Windows.
- Log4Shell (2021) : affectait des millions d’applications Java. Seul un correctif pouvait sécuriser les systèmes.
2.3 Conséquences d’une mauvaise gestion des mises à jour
- Perte ou vol de données,
- Arrêt de la production,
- Dégradation de l’image de marque,
- Amendes en cas de non-respect du RGPD (jusqu’à 4 % du CA).
III. Que faut-il mettre à jour dans un parc informatique ?
3.1 Les systèmes d’exploitation
Windows 10/11, macOS Ventura, Linux Ubuntu…
👉 Les mises à jour doivent être :
- régulières,
- automatiques si possible,
- validées via un processus de test (pour éviter les conflits logiciels).
3.2 Les logiciels applicatifs
ERP, CRM, logiciels comptables, antivirus, outils bureautiques…
➡️ Tous doivent être à jour pour assurer :
- la sécurité,
- la compatibilité,
- la performance.
3.3 Les périphériques réseau
Routeurs, bornes Wi-Fi, firewalls, commutateurs doivent être mis à jour au niveau du firmware.
💡 Certains modèles pros permettent un flashage automatique sécurisé, planifiable la nuit.
3.4 Les imprimantes connectées
Elles sont souvent oubliées, mais peuvent contenir :
- des disques durs internes,
- des fichiers temporaires,
- des accès non protégés.
🔗 Lire aussi : Faut-il sécuriser ses imprimantes réseau ?
IV. Comment structurer la gestion de parc informatique pour intégrer les mises à jour ?
4.1 Mettre en place une politique de mise à jour claire
Documentez une stratégie :
- Mise à jour automatique des OS,
- Contrôle des versions logicielles,
- Périodes de tests,
- Reprise sur incident.
4.2 Utiliser des outils professionnels
a. GLPI
Open source et très populaire en France :
- Inventaire automatique,
- Suivi des mises à jour,
- Gestion des tickets et incidents.
b. Microsoft Intune / Endpoint Manager
Parfait pour les environnements Windows/Office 365.
➕ Télétravail friendly : gestion à distance, mises à jour centralisées.
c. Lansweeper / OCS Inventory / Ivanti
Outils complémentaires ou alternatifs pour :
- Auditer les versions installées,
- Déployer des patchs critiques,
- Gérer la conformité logicielle.
V. Les bonnes pratiques de la gestion de parc informatique sécurisée
5.1 Centraliser tous les équipements dans une base unique
➡️ Utilisez une CMDB (Configuration Management Database) pour tout référencer.
5.2 Planifier les mises à jour en périodes creuses
- Entre 20h et 6h,
- Week-ends,
- Jours fériés.
Utilisez des outils permettant le redémarrage différé des postes.
5.3 Automatiser autant que possible
Un poste non mis à jour = une vulnérabilité active.
💡 Automatiser = gain de temps + sécurité + conformité.
VI. Cas concret : PME vs mauvaise gestion de parc
Une entreprise de conseil en architecture (22 postes) :
- Serveur Windows 2016 non mis à jour depuis 18 mois,
- Imprimante réseau accessible sans mot de passe,
- Antivirus expiré sur 6 postes.
Résultat :
- attaque par ransomware,
- 5 jours d’arrêt total,
- 18 000 € de pertes directes.
Depuis, elle a :
- externalisé sa gestion de parc informatique à un prestataire,
- mis en place GLPI,
- automatisé les patchs Windows via Intune.
VII. Externaliser ou gérer en interne ?
7.1 Gestion en interne : pour les DSI bien équipées
✔️ Avantages :
- maîtrise totale,
- adaptation fine à l’organisation.
❌ Risques :
- surcharge IT,
- manque d’expertise sur certaines failles zero-day.
7.2 Infogérance : externaliser la gestion de parc informatique
Un prestataire (type Leaser, ESN ou MSP) propose :
- maintenance préventive,
- gestion des licences,
- mise à jour des équipements selon SLA.
✅ Idéal pour PME sans DSI ou en croissance rapide.
Conclusion
En 2025, la gestion de parc informatique n’est plus un luxe mais une nécessité. Entre réglementations, risques cyber, innovations technologiques et exigences utilisateurs, votre parc doit être :
- visible,
- maîtrisé,
- à jour.
Les mises à jour régulières sont l’un des piliers de cette stratégie.
Associées à une politique de sécurité rigoureuse, à une bonne documentation et à l’usage d’outils adaptés, elles permettent de construire une infrastructure solide, résiliente et évolutive.
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